Ce septième dimanche de Pâques, nous célébrons le premier Concile œcuménique de Nicée, où se réunirent trois cent dix-huit Pères théophores. Les saints hiérarques y ont proclamé que le Fils de Dieu est non pas créé mais « engendré » de toute éternité, consubstantiel et égal au Père, réfutant ainsi l’hérésie d’Arius. (Arius, en effet, soutenait l’hérésie selon laquelle le Fils avait été créé par le Père.)
Cette fête fut instituée dans l’année liturgique après l’Ascension de Notre Seigneur, pour célébrer cette assemblée des Pères qui avaient proclamé le Dieu véritable qui s’est fait homme et qui, en tant qu’homme parfait et Dieu parfait s’est élevé au ciel. Ce Concile eut lieu sous Constantin le Grand en 325, après qu’il eût mis fin aux persécutions, certains évêques portant encore les traces des persécutions dans leurs corps.
Frères, en ces jours-là, Paul avait décidé de passer au large d’Éphèse, afin de ne pas devoir s’attarder en Asie ; car il se hâtait, pour être, si possible, le jour de la Pentecôte à Jérusalem. Ayant donc envoyé un message de Milet à Éphèse, il convoqua les anciens de cette Église. Et quand ils furent auprès de lui, il leur dit : « Veillez sur vous-mêmes et sur tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit saint vous établis comme évêques, afin de paître l’Église du Seigneur notre Dieu, qu’Il s’est acquise au prix de son sang. Car je sais bien qu’après mon départ il s’introduira parmi vous des loups redoutables, qui ne ménageront pas le troupeau, et que du milieu de vous se lèveront des hommes à la doctrine pernicieuse, qui chercheront à entraîner des disciples à leur suite. Soyez donc vigilants, vous souvenant que pendant trois ans je n’ai cessé, nuit et jour, d’exhorter avec larmes chacun d’entre vous. Et maintenant, frères, je vous confie à Dieu et à son message de grâce, qui a le pouvoir d’édifier et de vous procurer l’héritage parmi tous les sanctifiés. Argent, or ou vêtement, je n’ai rien attendu de personne. Vous le savez bien vous-mêmes : ce sont mes propres mains qui ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. Je vous ai montré constamment que c’est la façon dont il faut travailler pour secourir les faibles, en nous rappelant les paroles du Seigneur Jésus, qui a dit Lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ! » Et, après avoir ainsi parlé, Paul se mit à genoux, et avec eux tous, il pria.
En ce temps-là, Jésus, après avoir dit à ses disciples « Courage, J’ai vaincu le monde ! », leva les yeux au ciel, et dit : « Père, l’Heure est arrivée ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, et que, selon le pouvoir que Tu lui as accordé sur toute chair, Il donne la vie éternelle à tous ceux que Tu lui as confiés. Ceci est la vie éternelle : qu’ils te connaissent, Toi le seul véritable Dieu et celui que Tu as envoyé en ce monde, Jésus-Christ. Moi, Je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que Tu m’as donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi, Toi, Père, auprès de toi, de la gloire qu’avant que le monde ne fût, J’ai auprès de toi. J’ai manifesté ton Nom aux hommes que, du monde, Tu m’as donnés ; ils étaient à toi et Tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Ils savent maintenant que tout ce que Tu m’as donné vient de toi, car Je leur ai donné les paroles que Tu m’as données et ils les ont reçues, et ils ont connu en vérité que Je suis issu de toi et ils ont cru que c’est Toi qui m’as envoyé. Moi, Je prie pour eux ; Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que Tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi. Et tout ce qui est à moi est à toi, et tout ce qui est à toi est à moi, et Je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde, et eux sont dans le monde ; et Moi Je viens à toi. Père saint, garde-les en ton Nom, eux que Tu m’as donnés, pour qu’ils soient un comme Nous. Lorsque J’étais avec eux dans le monde, Je les gardais, Moi, en ton Nom, eux que Tu m’as donnés, et Je les ai protégés et aucun d’eux ne s’est perdu, si ce n’est le fils de perdition, afin que s’accomplît l’Écriture. Mais, maintenant, Je vais vers toi et Je dis cela dans le monde pour qu’ils aient en plénitude la joie qui est la mienne ! »
Avant d’avoir été visité par Dieu, quand je lisais les Évangiles ou les épîtres des Apôtres, je n’arrivais pas vraiment à comprendre quelle réalité ontologique se cache derrière ces paroles. C’est la vie même qui m’a montré qu’en dehors d’une expérience réelle de Dieu ou d’une rencontre avec les puissances spirituelles « cosmiques » (cf. Eph.6,12) un savoir purement intellectuel ne conduit pas vers ce qui est le sens même de notre foi : la connaissance vécue de l’Être premier, c’est-à-dire Dieu, – « connaissance » comprise comme entrée dans l’acte même de Son Éternité. « La vie éternelle, c’est qu’ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu » (Jn.17,3). Aux heures où l’Amour divin me touchait, en lui je « reconnaissais » Dieu : « Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui » (1.Jn.4,16). Après avoir été visité d’En-haut, je lisais l’Évangile avec une compréhension différente de celle que j’avais auparavant : j’éprouvais une joie profonde et une vive gratitude en y trouvant une confirmation de ma propre expérience.
– Archimandrite Sophrony, Voir Dieu tel qu’Il est, p.10-11
Le principe suprême de la sainte conciliarité de l’Eglise a été donné pour toute l’éternité par la Divino-humanité depuis le premier concile des Apôtres. Saint Basile le Grand, qui était l’égal des Apôtres, nous enseigne que si ceux-ci ont pu dire : Il a paru bon à nous et à l’Esprit, « ce n’était point qu’il se fussent placés à rang égal avec l’Esprit Saint, c’était pour se soumettre à l’Esprit parce qu’ils étaient enseignés par Lui. Ils se sont exprimés ainsi pour démontrer qu’il n’y avait en eux qu’une même connaissance, une même pensée, une même puissance que celle de l’Esprit. »
– Saint Justin Popovitch, Philosophie orthodoxe de la Vérité, tome V, p. 122
L'icône du Dimanche des Saints Pères
Cette icône représente les Pères du premier concile œcuménique de Nicée.
Les saints ne sont pas identifiés par leur titre, mais par leur apparence :
Au centre : l'empereur Constantin, qui mis à la fin à la persécution et réunit le première Concile oecuménique ;
Tout à gauche, avec un chapeau de berger en forme de cloche, se tient saint Spyridon de Trimythonte ;
Entre saint Spyridon et saint Constantin se tient saint Athanase le Grand, (qui était diacre lors du Concile mais qui devint par la suite patriarche d'Alexandrie);
À droite, à côté de Constantin, se tient saint Paphnuce le Confesseur ;
À l'extrême droite se tient saint Alexandre, patriarche de Constantinople.
Sur le grand rouleau est écrit en grec (mais ici avec un style d'écriture slave) le Symbole de la Foi : "Je crois en un seul Dieu, Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre..."
Dans l'onglet catéchèse, vous pouvez lire une présentation générale des sept Conciles oecuméniques : ici.