Saint Porphyre

Vie de saint Porphyre selon le Synaxaire (2 décembre) :

Cet astre nouveau dans le firmament des saints, naquit le 7 février 1906 dans le village Saint-Jean de Karystia, près d’Alivéri en Eubée, quatrième enfant d’une famille de pieux paysans. Comme son père était parti en Amérique pour travailler à la construction du canal de Panama, il fut retiré de l’école primaire, avant d’avoir achevé la seconde année, pour garder les brebis de la famille. Seul dans la montagne, il lisait en ânonnant la Vie de saint Jean le Calybite [15 janv.], qui avait tout abandonné pour suivre le Christ, et rêvait de l’imiter. Après avoir travaillé peu de temps dans une mine de charbon, il fut engagé dans une épicerie, d’abord à Calchis puis au Pirée, mais sa pensée était constamment tournée vers la Sainte Montagne. Après plusieurs essais infructueux, il réussit à s’embarquer et put entrer à l’Athos, malgré son jeune âge, grâce à un moine vénérable, le Père Pantéleimon, qui le présenta comme son neveu (1918).

Il devint le disciple de cet Ancien, qui vivait avec son frère Joannice dans la calyve de Saint-Georges de la skite de Kavsokalyvia. L’enfant aimait sincèrement ses deux anciens et accomplissait avec joie tout ce qu’ils lui demandaient, en considérant que leurs réprimandes étaient pour son profit spirituel. Libre de tout souci, il menait la vie d’un ange : « Je n’avais aucun intérêt pour le monde, et j’aimais le Christ de tout mon cœur… Une vie de délices », écrit-il dans son autobiographie.. Marchant pieds nus, dormant avec une seule couverture, la fenêtre ouverte, même en hiver, il transportait le bois depuis la forêt et de la terre pour les terrasses de leur pauvre cellule, en chantant des psaumes, des péricopes de l’Évangile et des hymnes ecclésiastiques, sans laisser un instant à l’oisiveté. Ayant montré de telles vertus monastiques, il fut consacré moine à l’âge de seize ans, et progressait sans cesse dans l’amour du Christ. Un jour de 1923, comme les deux anciens s’étaient absentés, il se rendit de bonne heure à l’église de la skite pour assister à la Divine Liturgie, et se mit dans un coin pour prier. Il vit arriver un vieil ermite russe, le père Dèmas, qui, se croyant seul, commença à prier en faisant de nombreuses prosternations, interrompues par des prières extatiques. Saisi d’admiration, le jeune moine associa sa prière à celle du vieillard, son cœur se remplit d’amour divin et il sentit soudain une lumière immatérielle sortir de l’Ancien pour pénétrer dans sa poitrine. Lorsque l’église ouvrit, il entra à la suite du Père Dèmas, qui n’avait pas remarqué sa présence, et il vécut la Liturgie comme transporté au ciel. C’est alors qu’il reçut le charisme de clairvoyance et de la prière intérieure, et dès son retour à la calyve, il « vit » intérieurement ses anciens qui rentraient, alors qu’ils étaient encore loin dans la forêt.


N’attachant pas d’importance particulière à ce charisme qu’il considérait comme un don de Dieu, sa vie en fut cependant radicalement changée. Il était rempli d’une joie surnaturelle et ses facultés intellectuelles ainsi que l’acuité de tous ses sens s’en trouvèrent décuplées, au point qu’il pouvait réciter par cœur de longs passages de l’Écriture et qu’il pénétrait les secrets de la nature : il reconnaissait les oiseaux à leur voix, sentait les fleurs et les arbres situés à de longues distances, parlait avec les rochers qui lui racontaient les événements dont ils avaient été les témoins depuis des siècles, etc.

Mais un jour de pluie, alors qu’il était parti ramasser des escargots dans la montagne, il prit froid et le sac humide qu’il portait sur son dos lui provoqua une pleurésie, si grave qu’il échappa de peu à la mort et dut être renvoyé dans son village pour sa convalescence (1925). Ayant repris des forces, il retourna au Mont Athos, mais plusieurs rechutes obligèrent ses Anciens à l’envoyer définitivement au monastère de Saint-Charalampos à Levkos, sur l’île d’Eubée, pour y trouver un climat plus favorable. C’est là qu’il rencontra l’archevêque du Mont Sinaï, Porphyre III, lequel, impressionné par ses vertus et son charisme de clairvoyance, l’ordonna prêtre à l’âge de vingt ans (1927), et un an plus tard l’évêque du lieu lui accorda l’autorisation canonique de recevoir les confessions.

Le jeune prêtre consacra dès lors ses journées, et parfois une grande partie de la nuit, à recevoir les fidèles, auxquels il révélait souvent leurs péchés avant qu’ils ne les confessent et qu’il délivrait de leurs maladies physiques ou spirituelles. Il allait passer ses nuits dans une hutte qu’il s’était confectionné sur un arbre, pour y prier sans distractions Il vécut ainsi, pendant dix-huit ans, communiquant la grâce et l’amour de Dieu aux habitants de la région. Quand Saint-Charalampos fut transformé en couvent féminin, il s’installa au monastère abandonné de Saint-Nicolas à Bathia en Eubée, où il resta trois ans, jusqu’à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale (1940).


Comme il souhaitait assister les malades et les affligés, il obtint le poste d’aumônier de la chapelle Saint-Gérasime à la Polyclinique d’Athènes. Vivant, au cœur de la capitale, dans le tumulte de la place Omonoia comme s’il se trouvait dans le désert de la Sainte Montagne, il exerça pendant trente-trois ans son ministère auprès des malades, qu’il visitait quotidiennement après la Liturgie, et de toutes les âmes éprouvées qui accouraient vers lui. « J’aimais tout le monde, je souffrais pour tout le monde, tout m’émouvait » écrit-il.

Usant discrètement de son charisme de clairvoyance, pour donner confiance aux personnes qui s’adressaient à lui, il leur révélait leur vie passée et les péchés qu’ils avaient oubliés. Les médecins de la clinique restaient stupéfaits devant les guérisons qui s’opéraient après que le Père Porphyre eut prié sur les malades. Ils lui demandaient souvent conseil, et il n’était pas rare qu’il corrigeât leur diagnostic, faisant preuve ainsi de connaissances médicales approfondies. Il assistait les mourants, et repoussait par sa prière le nuage ténébreux qu’il voyait planer au-dessus de la tête de certains d’entre eux.

Comme son maigre salaire ne pouvait suffire pour subvenir aux besoins de sa famille, il se livrait à divers petits emplois (métier à tisser), puis à la confection d’un encens d’une qualité exceptionnelle, comprenant plus de cinquante substances aromatiques qu’il pouvait distinguer.

À partir de 1955, il loua une dépendance du monastère de Pentéli, à Kalissia, sur les pentes du mont Pentélique. Il y planta de nombreux arbres, cultivait des légumes avec sa famille et avait aussi un élevage de volaille, en vue de rassembler l’argent nécessaire à la fondation d’un monastère pour ses filles spirituelles et où pourraient être accueillies les personnes affligées. C’est ainsi que, peu à peu, ses enfants spirituels prirent l’habitude de se rassembler à Kallisia.

Après avoir pris sa retraite, en 1970, il s’installa à Kallisia, tout en continuant de servir à temps partiel la Polyclinique. Poursuivant son projet de fondation, il se mit en quête d’un endroit plus favorable. Après de nombreuses recherches accompagnées de prières, il fixa son choix sur une colline bien exposée, à Milési, situé à environ quarante kilomètres d’Athènes, dans la région d’Oropos, où il découvrit, grâce à son charisme, une veine d’eau souterraine. Afin de suivre les travaux de construction, il s’installa en 1980 sur un terrain qui devait devenir la dépendance du monastère, logeant d’abord dans une caravane, puis dans une baraque faite de parpaings, et enfin dans une cellule du Métochion. C’est là qu’il reçut, jusqu’à la fin de ses jours, un nombre sans cesse croissant de visiteurs, malgré les maladies dont il était affligé.

Vers la fin de son service à la Polyclinique, une grave maladie des reins l’avait conduit aux portes de la mort, car il avait retardé son opération pour ne pas interrompre ses fonctions à la chapelle. Malgré le diagnostic des médecins, il fut ramené à la vie par Dieu et poursuivit pendant trois ans son ministère à la Polyclinique et à Kallisia. En 1978, il fut victime d’un infarctus du myocarde et après son hospitalisation passa près d’une année dans les appartements d’enfants spirituels à Athènes. À peine remis, il apprit qu’une tumeur cancéreuse s’était développée à l’hypophyse. Il rendit grâce à Dieu d’avoir ainsi exaucé la prière, qu’il avait faite quand il avait seize ans, d’être atteint du cancer, afin de lui rendre gloire dans la douleur. Cette tumeur fit pression sur son œil gauche, nécessitant une opération de la cataracte. À cause d’une erreur, il perdit la vue de cet œil et les fortes doses de cortisone qu’on lui injecta alors provoquèrent des hémorragies gastriques, au point qu’il toucha pour la troisième fois le seuil de la mort. Affecté également d’un ulcère au duodénum, d’une hernie de l’aine avec un douloureux étranglement, d’un herpès au visage, d’une bronchite chronique et d’une irritation dermique sur la main, il devint progressivement complètement aveugle. Endurant la souffrance sans jamais se plaindre, il disait : « J’ai très mal, je souffre beaucoup, mais ma maladie est très belle : je la ressens comme un effet de l’amour du Christ ».

Alors que sa santé déclinait constamment et que la douleur ne lui laissait aucun répit, son œuvre spirituelle croissait en proportion, selon la parole révélée à l’Apôtre : Ma puissance se déploie dans la faiblesse (II Cor. 12, 9). La renommée de ses charismes et des miracles qui s’accomplissaient par sa prière s’étendit dès lors largement et attirait des personnes de toutes conditions, lesquelles attendaient pendant des heures à la porte de sa cellule. Il recevait chacun avec simplicité et douceur, et montrait une faveur particulière pour les pécheurs endurcis et les jeunes en révolte, sans se formaliser de leur tenue vestimentaire ou de leurs paroles provocantes. Dès que quelqu’un se présentait à lui, le vieillard aveugle mais au visage lumineux lui prenait le poignet, comme pour tâter son pouls, et il « voyait » alors, comme en une radiographie spirituelle, son état psychosomatique et sa vie entière, si bien qu’il pouvait lui révéler des événements oubliés de son passé qui étaient la cause des problèmes qui le préoccupaient. Comme auparavant, il n’utilisait jamais ces charismes pour une vaine démonstration, mais pour amener les hommes au Christ, pour les confirmer dans la foi et attiser en eux la flamme de l’amour divin. Même lorsqu’il usait de ses dons pour révéler à distance des sources d’eau ou venir en aide matériellement aux gens qui le sollicitaient, c’était toujours à des fins spirituelles. Plus les signes de la grâce abondaient, plus il s’enfonçait dans l’abîme de l’humilité, en se considérant comme le plus grand des pécheurs.

De nombreux miracles s’accomplirent alors près de sa masure : des personnes atteintes de cancer et de maladies incurables, condamnées par les médecins, recouvrèrent la santé, des possédés furent délivrés, des malades mentaux revinrent à une vie normale, des femmes stériles acquirent une progéniture, des athées ou ceux qui étaient accablés sous le poids de graves péchés retrouvèrent la voie de l’Église et d’une vie morale. Il priait pour le salut et la guérison de tous ceux qui se présentaient, leur révélait les mystères de l’amour de Dieu, mais confessait qu’il avait honte de prier pour lui-même.

S’abstenant de juger quiconque, il soulignait toujours ce qu’il y avait de positif dans les personnes. Il n’était ni directif ni autoritaire, mais montrait infinie tendresse, patience et modération, en se contentant de suggérer à ses enfants spirituels ce qu’ils devaient faire pour se rapprocher du Christ, et si ces derniers ne le comprenaient pas il gardait le silence. Inlassablement, il exhortait ses interlocuteurs à l’amour du Christ en des paroles dignes des plus grands saints :

« Nous devons ressentir le Christ comme notre frère, comme notre ami, ressentir qu’Il nous aime, qu’Il nous reçoit avec tendresse, amour, et qu’Il nous pardonne. Le péché ne doit pas nous séparer du Christ… La relation avec le Christ est un fol amour ; elle est enthousiasme ; elle est désir ardent du divin. Le Christ est tout. C’est Lui notre fol amour. Telle est la source de la joie.

La grâce divine ne cesse de frapper à la porte de notre âme et attend que nous ouvrions, afin de venir jusqu’à notre cœur assoiffé et de l’emplir ; mais elle ne peut y entrer tant que ne s’y trouvent pas l’humilité et le désintéressement. 

Quand le Christ est venu dans le cœur, la vie change… Il nous fait don de la liberté. Tu ne désires plus rien d’autre ; tu restes en repos. Tu deviens un autre homme. Tu vis partout, là où est le Christ. Tu vis dans les étoiles, dans l’infini, dans le ciel avec les anges, avec les saints, sur terre avec les hommes, avec les plantes, avec les animaux, avec tous, avec tout. Là où se trouve l’amour du Christ, la solitude disparaît. Tu es en paix, dans la joie, dans la plénitude. Il n’y a plus ni mélancolie, ni maladie, ni tension, ni anxiété, ni humeur sombre, ni enfer. 

Le Christ est absolument ce que nous pouvons souhaiter de meilleur, ce que nous pouvons désirer le plus, ce qu’il y a de plus élevé. Tout ce qui est sensible connaît la saturation ; l’amour de Dieu lui ne connaît pas de satiété… Aimez donc le Christ et ne préférez rien à son amour! »

L’homme qui vit en Christ, vit désormais partout. Et de fait, alors qu’il se trouvait malade dans sa cellule, le saint Ancien pouvait communiquer avec ses enfants spirituels à l’autre bout du monde, et la conversation avec ses visiteurs était sans cesse interrompue par des appels téléphoniques, venus des quatre coins du monde. Gardant toujours la même bonne humeur, il pouvait s’entretenir aussi bien avec des psychologues ou des pédagogues sur l’apport des sciences de l’homme à la formation de l’homme spirituel, qu’avec des physiciens ou des astronomes sur les dernières découvertes dans leurs domaines, mais c’était surtout dans les connaissances médicales qu’il excellait.

L’homme qui vit en Christ, vit désormais partout. Et de fait, alors qu’il se trouvait malade dans sa cellule, le saint Ancien pouvait communiquer avec ses enfants spirituels à l’autre bout du monde, et la conversation avec ses visiteurs était sans cesse interrompue par des appels téléphoniques, venus des quatre coins du monde. Gardant toujours la même bonne humeur, il pouvait s’entretenir aussi bien avec des psychologues ou des pédagogues sur l’apport des sciences de l’homme à la formation de l’homme spirituel, qu’avec des physiciens ou des astronomes sur les dernières découvertes dans leurs domaines, mais c’était surtout dans les connaissances médicales qu’il excellait.

Bien qu’il fût aveugle, il suivait de sa vision spirituelle les progrès de la construction de l’église du monastère de la Transfiguration, et conseillait les ouvriers sur les méthodes à appliquer ; toutefois sa pensée restait fixée sur la Sainte Montagne, où il souhaitait achever dans la quiétude son séjour terrestre. En 1985, il obtint de la Grande Lavra la concession du kellion de Saint-Georges, où il avait commencé sa vie monastique. Il y envoya cinq de ses disciples et, après la Pentecôte 1991, il alla les rejoindre. Devant son tombeau ouvert, il leur dicta son testament spirituel, dans lequel il exhorte ses enfants spirituels de manière simple et émouvante à l’amour de Dieu[18]. Il fit encore deux brefs séjours à Athènes, mais retourna sans tarder sur la Sainte Montagne, et c’est entouré de ses disciples qu’il passa ses derniers instants dans la prière. Juste avant de rendre l’âme, à l’aube du 2 décembre 1991, il prononça ces mots qui résumaient son ministère : Afin que tous soient un ! (Jn 17, 11). Il fut enseveli le lendemain par ses seuls disciples, qui annoncèrent son décès après l’office des funérailles. Au bout de trois ans, les moines transférèrent ses précieux restes dans un endroit inconnu de la forêt, conformément à l’ordre donné par le saint, qui souhaitait élever son chant pour Dieu seul, perdu dans la forêt, comme le rossignol qu’il avait admiré dans sa jeunesse[

Depuis, saint Porphyre n’a cessé de manifester sa présence spirituelle et d’accomplir un grand nombre de miracles, tant en Grèce qu’à l’étranger, pour ceux qui l’invoquent, de sorte que la reconnaissance de sa sainteté par le Patriarcat Œcuménique, a été saluée par le plérôme de l’Église Orthodoxe, qui glorifie Dieu en ses saints, aujourd’hui comme hier.

Extrait de Vie et Paroles : 

Notre religion est parfaite. Sa philosophie est profonde. Ce qui est simple est aussi ce qu’il y a de plus précieux. Dans le combat spirituel, c’est ainsi que vous devez lutter : en toute simplicité, en toute douceur, sans violence. L’âme se trouve sanctifiée et purifiée par l’étude des paroles des Pères, en retenant de mémoire les psaumes ainsi que des extraits des Vies des saints, par la pratique du chant liturgique, par la prière. […] 

Ne luttez pas pour chasser les ténèbres de la chambre de votre âme. Ouvrez un petit trou afin que la lumière y vienne, et les ténèbres partiront. Ne luttez pas contre elles ; transfigurez-les plutôt en force par le mépris du mal. Occupez-vous aux cantiques, aux canons, à l’adoration de Dieu, à l’amour divin. Tous les livres sacrés de notre Eglise, le Paraclitique, le Livres de Heures, le Psautier, les Ménées, contiennent de saintes paroles : des paroles d’amour pour notre Christ. Dès que vous vous consacrerez à cet effort avec ardeur, votre âme en sera sanctifiée d’une manière douce, secrète, sans que vous vous en rendiez compte. […] 

Quant aux faiblesses, laissez-les là toutes. […] Ne dites pas non plus : « Mon Dieu, délivre-moi de cela » - de la colère par exemple, ou bien encore de l’affliction. Il n’est pas bon de prier à propos d’une passion précise, ni même d’y penser : il se passe quelque chose dans notre âme qui fait que nous nous en retrouvons plus embarrassés encore. […] Ne combattez pas la tentation d’une manière directe. N’implorez pas sa fuite. Ne dites pas : « Prends-la, mon Dieu ! » C’est alors que vous lui accordez de l’importance et que la tentation vous enserrera. Car, tout en disant : « Prends-la, mon Dieu ! », au fond c’est là que vous vous en souvenez et l’attirez davantage. La disposition à s’en débarrasser devra, bien entendu, exister ; mais elle sera vraiment très secrète et fort délicate, elle ne devra pas paraître. Elle agira dans le secret. Rappelez-vous ce que disent les Saintes Ecritures : « Que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite » (cf. Matthieu 6,3). Que toutes vos forces soient orientées vers l’amour de Dieu, vers son adoration, vers l’attachement à Lui. C’est de cette manière que la délivrance du mal et de vos faiblesses sera opérée secrètement, sans que vous vous en rendiez compte, sans effort pénible.

- Saint Porphyre (1906-1991), Vie et Paroles, « Sur le combat spirituel ».