Dimanche des saints locaux
En ce deuxième dimanche après la Pentecôte, chaque pays fait mémoire des saints locaux.
Péricopes de ce dimanche
Lecture de l’épître de saint Paul aux Romains (du dimanche : Ro 2, 10-16)
Frères, gloire, honneur et paix pour toute personne qui fait le bien, pour le Juif d’abord, ensuite pour le Grec. Car les considérations de personnes n’existent par auprès de Dieu. Tous ceux qui ont péché sans la Loi périront également sans la Loi ; quiconque aura péché sous le régime de la Loi, par la Loi sera jugé. Les seuls auditeurs de la Loi ne seront pas justes devant Dieu ; mais les observateurs de la Loi seront justifiés. Car si les païens, qui n’ont pas la Loi de Moïse, en accomplissent par nature les prescriptions, cela veut dire que, sans la posséder, ils l’incarnent pour eux-mêmes. Ils montrent la réalité de cette loi inscrite en leur cœur, comme il résulte du témoignage de leur conscience, ainsi que des jugements de blâme ou d’éloge qui s’affrontent en eux tour à tour. C’est ce qui apparaîtra au jour où, selon l’Évangile que je vous annonce, Dieu jugera tous les secrets des êtres humains, par le Christ Jésus.
Lecture de l’épître de saint Paul aux Hébreux (des saints locaux : He 11, 33-40)
Frères, par leur foi, ils ont conquis des royaumes, pratiqué la justice, obtenu la réalisation de certaines promesses. Ils ont fermé la gueule des lions, éteint la flamme des brasiers, échappé au tranchant de l’épée, retrouvé leurs forces après la maladie, montré du courage à la guerre, mis en fuite des armées étrangères. Des femmes dont les enfants étaient morts les ont retrouvés ressuscités. Mais certains autres ont été torturés et n’ont pas accepté la libération qui leur était proposée, car ils voulaient obtenir une meilleure résurrection. D’autres ont subi l’épreuve des moqueries et des coups de fouet, des chaînes et de la prison. Ils furent lapidés, sciés en deux, massacrés à coups d’épée. Ils allèrent çà et là, vêtus de peaux de moutons ou de toisons de chèvres, manquant de tout, harcelés et maltraités – mais en fait, c’est le monde qui n’était pas digne d’eux ! Ils menaient une vie errante dans les déserts et les montagnes, dans les grottes et les cavernes de la terre. Et, bien que, par leur foi, ils aient tous reçu le témoignage de Dieu, ils n’ont pas obtenu la réalisation de la promesse. En effet, pour nous Dieu avait prévu mieux encore, et il ne voulait pas les mener sans nous à la perfection.
Lecture de l'Évangile selon saint Matthieu (du jour : Matth. 4, 18-23)
En ce temps-là, comme Il marchait le long de la mer de Galilée, Jésus vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient leurs filets dans la mer, car ils étaient pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite et Je vous ferai pêcheurs d’hommes ». Ils abandonnèrent aussitôt leurs filets, et suivirent Jésus. Comme Il continuait à avancer, Jésus vit deux autres frères, Jacques fils de Zébédée et Jean son frère, dans leur barque avec Zébédée leur père, en train d’arranger leurs filets. Il les appela ; laissant aussitôt leur barque et leur père, ils suivirent Jésus. Puis, Jésus parcourait toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, Il proclamait l’Évangile, la bonne Nouvelle du Royaume, et guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Lecture de l'Évangile selon saint Matthieu (des saints locaux : Matth. 5, 14-16 ; 10, 32-33 ; 17-18, 22)
En ce temps-là, le Seigneur dit à Ses disciples : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »
Paroles des Pères
Celui qui aime peu, donne peu. Celui qui aime plus, donne plus ; et celui qui aime vraiment beaucoup, que peut-il donner qui soit digne de cet amour ? Il se donne lui-même. C’est grâce à cet amour du Christ que les saints ne ressentaient pas les souffrances du martyre, quelle qu’en fût la rigueur. Rappelez-vous les trois Jeunes Gens dans la fournaise. C’est en louant et en glorifiant Dieu qu’ils se trouvaient rafraîchis dans la fournaise ardente. Rappelez-vous saint Dimitri, saint Georges, sainte Catherine, sainte Barbara, sainte Parascève, les saints Quarante Martyrs dans le lac glacé. « Une nuée de témoins » (Hébreux 12,1), ainsi que le dit l’apôtre Paul.
Tous ces saints et ces martyrs, comme ici sur terre, ainsi aussi, et bien plus encore au ciel, célèbrent et glorifient le Seigneur. Ils se trouvent au Paradis et voient Dieu « face à face » (1 Corinthiens 13,12). Et cela est tout. Comment cela est-il dit dans la première prière d’action de grâces, après la Divine Communion ? Cette prière ne dit-elle pas quelque part : « de ceux qui contemplent l’indicible beauté de Ta face » ? Voilà le Paradis ! Le Paradis consiste à voir pour toujours le visage de Dieu. Cela est supérieur aux fleurs, aux oiseaux exotiques, aux eaux vives, aux roses et à tout ce qu’il y a de beau sur terre, supérieur à tous les petits amours. Quand tu aimes le Christ, malgré tes faiblesses et la conscience que tu en as, tu possèdes l’assurance d’avoir dépassé la mort, car tu te trouves dans la communion de l’amour du Christ.
- Saint Porphyre, Vie et Paroles, « Sur l’amour divin ».